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Nous aimerions mieux ne pas en parler. Nous espérons que cela n'arrivera jamais à une de nos connaissances. Mais le suicide est une réalité et il est plus fréquent que vous ne puissiez le croire. N'ignorez pas la possibilité que le suicide puisse prendre la vie d'une personne que vous aimez. En tenant compte des signes avertisseurs et en parlant de « l'impensable », vous pourriez sauver une vie.
Les personnes susceptibles de se suicider sont celles :
Les circonstances qui peuvent mener une personne à décider de mettre fin à sa vie sont nombreuses, mais les sentiments qu’une personne éprouve à l’égard de ces circonstances sont plus importants que les circonstances elles-mêmes. Tous ceux qui contemplent le suicide trouvent la vie insupportable. Ils éprouvent d’extrêmes sentiments de désespoir et d’impuissance. Dans certains cas de maladie mentale, les personnes peuvent entendre des voix ou avoir des idées délirantes qui les incitent à s’enlever la vie.
Les personnes qui parlent de se suicider ou tentent de le faire ne veulent pas nécessairement mourir. Souvent, c’est leur manière de crier au secours. Une tentative de suicide devient parfois le point tournant dans la vie d’une personne, si elle obtient suffisamment d’appui pour l’aider à faire les changements nécessaires.
Si une de vos connaissances est désespérée au point de vouloir se suicider, vous serez peut-être en mesure de l’aider à trouver un moyen de faire face à ce qui la trouble. Et si vous êtes vous-même tellement en détresse que vous ne pouvez imaginer aucune autre solution que le suicide, n’oubliez pas que de l’aide est disponible.
Voici quelques signes avertisseurs qu’une personne est possiblement suicidaire :
Si vous croyez qu’une personne est possiblement suicidaire, agissez. Si possible, parlez directement avec la personne. La chose la plus importante que vous puissiez faire est d’écouter attentivement sans porter de jugement.
Parler du suicide ne peut que diminuer les chances qu’une personne passe à l’acte. Il est très peu probable que le fait d’aborder le sujet, avec quelqu’un qui ne pense pas au suicide, puisse l’inciter à le faire.
Trouvez un endroit sécurisant pour parler avec la personne et accordez-lui tout le temps nécessaire. Exprimez votre inquiétude à son sujet et assurez-la que vous garderez votre conversation confidentielle. Informez-vous des événements récents et encouragez-la à exprimer librement ses sentiments. Ne dépréciez pas ses sentiments.
Demandez à la personne si elle se sent suffisamment désespérée pour contempler le suicide. Si elle répond « oui », demandez-lui si elle a formulé un plan, et comment et où elle prévoit se suicider.
Si la personne vous dit qu’elle pense au suicide, admettez votre inquiétude et votre crainte, mais ne réagissez pas en disant : « Tu ne devrais pas avoir de telles pensées; les choses ne peuvent pas être si pires que ça ». Rappelez-vous que la personne vous confie ses sentiments les plus profonds, et bien qu’ils puissent vous troubler, le fait d’en parler la réconfortera.
Demandez-lui s’il y a quelque chose que vous pouvez faire. Parlez-lui des ressources à sa disposition (famille, amis, agences communautaires, centres de crise) en matière de soutien, conseils pratiques, counselling ou traitement.
Formulez un plan avec la personne pour les prochaines quelques heures ou jours. Établissez des contacts avec elle ou à son nom. Si possible, allez avec la personne pour obtenir de l’aide.
Dites à la personne à quels moments vous serez disponible et ensuite prenez bien soin de l’être. Assurez-vous également de bien préciser vos limites et essayez de faire des démarches pour qu’elle ait toujours quelqu’un à qui parler par téléphone, à toute heure de la journée.
Demandez-lui si d’autres personnes sont au courant de ses sentiments suicidaires et de qui il s’agit. Y a-t-il d’autres personnes qui devraient le savoir? La personne est-elle disposée à leur dire? Malheureusement, cette question n’est pas toujours abordée avec tact. La confidentialité est importante, mais lorsqu’une vie est en jeu, toute demande de confidentialité doit être ignorée.
Gardez le contact avec la personne pour savoir comment elle se porte. Félicitez-la d’avoir le courage de vous faire confiance et de continuer à vivre et à se battre.
Une personne peut tenter de se suicider sans avertissement ou malgré les efforts pour l’aider. Si vous connaissez les rudiments des premiers soins, faites tout votre possible pour rester calme et la rassurer, et obtenez de l’aide médicale, immédiatement.
La période suivant une tentative de suicide est critique. La personne devrait recevoir des soins intensifs au cours de cette période. Mettez-vous en contact avec elle régulièrement et aidez-la à établir un réseau de soutien. Il est essentiel qu’elle n’ait pas l’impression qu’on l’exclut ou qu’on la fuie en raison de sa tentative de suicide.
Sachez que, si une personne a la ferme intention de mettre fin à ses jours, vous serez peut-être incapable de l’en empêcher. Vous ne pouvez ni ne devez vous sentir responsable de la décision de quelqu’un d’autre.
Pour surmonter ces sentiments, il faut tout d’abord les partager avec quelqu’un d’autre. C’est une chose très difficile à faire, car si vous vous sentez désespéré au point où le suicide semble être la seule solution, vous êtes sans doute terrifié et avez honte. Il n’y a aucune raison d’avoir honte de se sentir suicidaire ni aucune raison d’avoir honte de demander de l’aide. Vous n’êtes pas le seul; de nombreuses personnes se sont senties suicidaires face à des périodes difficiles et elles ont survécu, retournant généralement à une vie normale.
Prenez le risque d’exprimer vos sentiments à quelqu’un que vous connaissez et en qui vous avez confiance : un membre de votre famille, un ami, un travailleur social ou un membre du clergé de votre religion. Il y a plusieurs moyens d’y faire face et d’obtenir l’appui nécessaire. Le désespoir et le désir de mourir ne disparaîtront pas immédiatement mais ces sentiments passeront à la longue. Pour le moment, retrouver votre volonté de survivre est plus important que toute autre chose.
Quelques choses que vous pouvez faire :
Si vous ou quelqu’un de votre entourage vous sentez suicidaire et désirez de plus amples renseignements sur les ressources disponibles dans votre région, contactez un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale ACSM Champlain Est à 1 800 493-8271, votre docteur, la ligne de crise en santé mentale à 1 866 996-0991, le 211 (ligne d’information et aiguillage ouverte 24 h sur 24); un tel organisme sera en mesure de vous aider à trouver l’aide supplémentaire dont vous avez besoin.